Les étonnantes Iles-de-la-Madeleine

Rarement a-t-on vu un si beau paysage avec des gens si sympathiques.

C’est par bateau qu’il faut arriver aux Iles. La méthode aérienne n’est qu’une accommodation et reflète mal le rythme de la place. Par bateau, les Iles se font désirer et se méritent en quelque sorte. Avec raison. Dès qu’on les aperçoit, il se passe quelque chose. Est-ce leur beauté, le vent ou encore l’originalité architecturale? On ne sait trop. Mais il y a du grandiose, voir même du majestueux. Ça nous coupe presque le souffle. Étant québécois, j’ai peine à croire qu’une si belle chose nous appartient. On cherche souvent l’exotisme le plus loin possible. Et pourtant. Non pas que les Iles soient près du Québec continental, mais ce n’est tout de même pas aussi loin que les Antilles ou encore les Iles du Pacifique. En revanche, c’est peut-être souhaitable qu’elles ne soient pas trop près. Ça contribue à freiner la course folle et même idiote de la nouveauté.

Alors, par où commencer quand tout y est. Les jolies maisons colorées? L’aménagement des villages et de leurs demeures si connectées avec le relief et la mer? Les ports de pêche? Les phares? Les boutiques et galeries d’art non seulement belles, mais surtout originales? Les restaurants qui comprennent et mettent en valeur les produits locaux? Les plages et leurs dunes sauvages? Les falaises rouges d’une rare beauté dont seule la nature sait si bien faire?

Il faut commencer avec les gens. Avec ses insulaires. Car c’est à travers eux qu’on apprivoise les Iles. Qu’on les apprécie. Mais surtout qu’on apprend à les respecter. Il suffit de rencontrer par exemple un pêcheur qui nous invite si chaleureusement chez lui avec ça conjointe et des amis. Dès lors, ces gens nous enivrent avec leur tataki de phoques  et leur flétan comme repas. Ils nous racontent comment le sifflement d’un vent violent la nuit rend les femmes de pêcheurs anxieuses, car elles savent que leurs hommes iront quand même pêcher. Ils sont fiers de dire qu’un aide-capitaine soit au service sans condition de ce dernier. Un peu comme un soldat face à son supérieur, mais par fierté plutôt que par obligation. En rencontrant aussi des gens qui gèrent les ressources de la mer, c’est tout un cours d’écologie qui s’offre à nous. Avec en prime une grande sensibilisation à l’équilibre des milieux marins. Le privilège de se faire offrir de la morue fraiche par un ami pêcheur nous démontre pour toujours l’importance de ces travailleurs et du respect qu’on leur doit. En fait, il y a quelque chose de grandiose parmi ces insulaires qui nous inspirent agréablement.

Pas surprenant que les Iles soient une drogue. Un refuge. Une référence. Et surtout qu’on ait besoin d’y retourner afin de s’harmoniser encore plus avec notre monde et de le respecter davantage.

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